ETIENNE CHARRY /1er avril 04
Génie bricolo chanteur
Etienne CHARRY, comme Peter
Pan, est resté un enfant, refusant de rentrer dans un rang,
celui de la chanson française avec ses traditions « qui
sentent déjà la mort » comme il le dit. Toujours prêt à tout
remettre en question, y compris sa propre musique, il est
sans conteste, l’artiste français le plus innovateur des 15
dernières années. Durant cette interview on évoquera ses
débuts au sein de Oui Oui, sa rencontre avec Bertrand
BURGALAT, de sa vision sur la « consommation » de la musique
en général, de sa conception d’une musique « par couches »,
de ses futurs projets, ainsi que de son expo-écoute « trous
d’eau ».
GORDON
SANCHEZ +ITV PHOENIX / 13 mai 04 Chanson en tongue + pop soul
Une émission très intense
puisqu il s’agissait du report de ma première interview avec
les Phoenix (Branco et Christian) dont le dernier
Alphabetical est très ambitieux musicalement, mélange
d’influences R n'B et pop… L'émission s'achève avec un live
des Gordon SANCHEZ. Une musique à écouter les doigts de
pieds en éventail, allongé dans l’herbe, et si possible en
chemise à fleur. On pense à Tryo (sans le coté
« revendicatif »). Encore merci à Manu, Benjamin et
Alexi (le trompettiste à la
bouche !). Ne ratez pas la fin de l’émission ou une fanfare
de rue à pénétré les studios pour jouer du Chostakovitch…
Complètement surréaliste !
Un album qui est
un véritable pavé lancé dans la marre de la chanson française de
2004, et qui pose la question : « Peut-on encore être artiste en
2004 ? Peut-on vivre de sa musique, et tout simplement exister ? »
A travers son
autoportrait, Arnaud dresse celui d’une génération qui se cherche et
d'une « industrie » musicale de plus en plus éloignée de notre
quotidien. Arnaud est de plus
un garçon modeste, qui n’a pas hésité à laisser une partie de son
temps d’antenne à ses amis Mathieu et Philippe de Los Chicros pour
qu’ils puissent présenter leur dernière production « Back in the
Wild », le e.p.
Je ne saurais trop
vous conseiller la compil I Hear Voices de Record Makers sur
lequel on retrouve Arnaud (sous le pseudo « Notre Dame »), Los
Chicros, Thomas WINTER et Bogue, ainsi qu’un de mes coups de cœur :
le groupe Hypnolove (sorte de Daft Punk qui chanterait en
brésilien !!!
BABAMARS 24 juin 04 session acoustique / YEYE 17
juin 04 Electropop
Deux semaines
consacrées à la fine fleur de l’électropop française.
David et
Fabrice aka les YEYE sont venus spécialement de Rouen pour
nous présenter Two Brains for Feet un album qui donne
la pêche, avec une pléiade d’invités (Shivika des Papas
Fritas, Xavier des TAHITI 80-solidarité rouennaise
oblige !-, Zimpala et Mouloud). La semaine suivante, je
recevais BABAMARS débarqués de Montpellier, qui nous offre
un album nourri d’influences diverses (de Joe DASSIN aux
Beastie Boys !). Une palme spéciale à cette pochette
complètement décalée avec ses chats aux regards vides et qui
traduit bien le second degré de leur musique !
SPECIAL GOOM / JEan PHILIPPE TALAGA ( le
boss) + CYANN AND BEN
electro
Jean-Philippe TALAGA est
venu nous rendre visite en compagnie de Cyann and Ben,
auteurs du splendide Happy Like an Autumn Tree, pour
nous parler du label le plus innovant à l’heure actuelle.
Aux croisements de la musique électronique (l’« intelligent
techno » initiée par le label Warp), le hip hop, ou les
chansons mélancoliques de Cyann and Ben, Gooom tisse une
toile aux composantes variées et ne semble pas encore prêt à
publier un mauvais disque. Plongez-vous sans aucune retenue
dans leurs dernières cargaisons (ABSTRACKT KEAL AGRAM,
PURPLE CONFUSION, M83...)
Label Gooom !
http://jeanphilippe.talaga.free.fr/ un vieux site qui
s’arête à la référence 016 du label mais on peut voir les
pochettes des premières signatures.
Une rencontre avec Helena, ça ne se
refuse pas ! Helena ne se contente pas d’être une très belle femme,
d’avoir comme partenaire une des plus belles plumes de la chanson
française (Sire Katerine) et d’être la soeur de la sous estimée Lio :
elle a également un vrai talent. Helena, qui semble avoir eue une fée
bienveillante autour de son berceau inonde son entourage de positif. et
c est aussi pour ça qu’on l’aime !
Je lui avait fait une petite surprise
en recevant Olivier LIBAUX, avec qui elle a enregistré « L’héroïne au
bain », un conte musical un peu spécial où il est question de meurtre,
d’anthropophagie… Une sorte de Voyage de Marie-Rose... mais en
plus trash !
LOS CHICROS 29 avril 04 /session
live
Pop
Une stupéfiante session où Los Chicros
sont arrivés armés de 4 synthétiseurs analogiques, ce qui donne une
couleur particulière à leurs compositions. Ensuite, ils ont programmé
leur playlists (un titre chacun), composées essentiellement de projets
parallèles des principaux musiciens (les malins !!). On se souviendra du
très funk « Housse de raquette », concept qui semble avoir été trouvé un
soir de beuverie, morceau ultra fédérateur qui pourrait remporter un
joli succès dans le hit machine de Charly et Lulu… (Et je suis sérieux).
JON SMITH 22 avril 04
/session acoustique Chanteur
Jon et Déborah nous ont concocté un
formidable « best of » hautement recommandable. Notre Miossec
parigot-bordelais plongé dans les sixties, accompagné de son égérie
Déborah (sorte de Françoise HARDY outre-atlantique), est venu nous
rendre visite dans les locaux d’Aligre pour un bien bel acoustique comme
on aimerait en entendre plus souvent. Jon a beaucoup d’humour et joue à
fond la carte de la proximité avec son public (cf le livret du disque).
Pierre LAPLACE n’en est pas
à son premier projet, il a fait partie de Vera CLOUZOT dans
les années 90. Ici armé de sa simple guitare, il nous a
délivré un set acoustique d’une dizaine de titres,
enchaînant de petites perles de songwriting à la simplicité
et l’efficacité de grands classiques qui semblent pourtant
avoir échappé aux oreilles des patrons de labels. L’album de
Kenyon n'a toujours pas trouvé de distributeur.
Quelle sympathique
rencontre que celle de Rob, compagnon de route de Sébastien
TELLIER et Phoenix, et dont le talent mériterait tout autant
de reconnaissance que ces derniers. Voilà un p’tit jeune -26
ans- qui a pu signer deux albums chez Source, qui s’est fait
remercier suite au faible résultat du second Satyred Love,
et qui n’en reste pas moins très philosophe. « La vie est
longue » m'a-t-il dit à plusieurs reprise. C’est passionné
de musique, beaucoup plus éclectique que le cercle « french
touch » ou celui du « rock indé ». Son prochain album sera
entièrement en français. Il ne nous reste plus qu’à
souhaiter qu’on puisse l’entendre le plus vite possible !
HOPPER / 8 avril 04
Rock indé
Voila un groupe qui risque de faire
parler de lui dans les mois à venir. Hopper ne se contente pas
d’être une formation qui a su assimiler très intelligemment les
influences noisy pop des années 90, elle y insuffle beaucoup d'âme
et déstructure ses chansons pop pour les rendre encore plus
surprenantes !! A Tea With D. est une pure merveille
réalisée dans les studio angevins de Iain BURGESS (Sloy, les
Thugs…). Un son énorme et un batteur qui s'acharne sur ses fûts
comme Keith MOON en son temps ! Une musique teintée de rage, de
mélancolie, et d'espoir aussi, comme me l'a souligné Dorothée.
Les VEGOMATICS
session acoustique /25 mars 04 Electrosurf
Thierry LOOS est une sorte
de Tarentino musical, la tête pleine de milles projets. Sa
musique est comme lui, elle a tendance à partir dans tous
les sens et nous surprend à chaque instant.
Les Vegomatics est un
groupe électro-surf-rock palpitant qui défonce un bon paquet
d’à-priori : impossible de rester insensible à cet album qui
enchaîne les perles de manière totalement décomplexée.
Thierry et sa bande nous ont gratifié d’une version live
totalement inédite de « French Up Song » leur « hymne »
(oui, oui, on peut parfois être chauvin !) avec un démarrage
improvisé très amusant. Reportez-vous aussi sur la rubrique
des Surfin Robots un peu plus bas... c’est le même
géniteur !
Quel bonheur que de
rencontrer Michael GARCON, claviers, et David FORGIONNE, le
bassiste de la « mythique » formation de Tricatel. Le groupe
semble plus que jamais tourné vers l'avenir, (un nouvel
album en préparation). Mais comme il s’agissait de ma
première rencontre avec eux, on a tout de même abordé
« l’histoire » du groupe (à savoir les débuts comme
accompagnateurs de Michel HOUELLEBECQ), des remix de Michael
(écoutez donc LA version Electro de One Two Three Four
Boys ! Stupéfiant !) Et surtout foncez les voir sur scène
pour vous prendre une énorme claque sonique… sur les fesses
puisque l’album s’appelle « spanked » !
On en profite pour
souhaiter une longue vie et un joyeux anniversaire au label
Tricatel qui fête ses dix ans !!
C’est Christophe GENDREAU
et Fred VOLOVITCH qui se prêtent au jeu de l’interview et de
la playlist (ils ont choisi Loïc LANTOINE, entre 2 et 3
-excellente formation funk, et leurs potes des Joyeux
Urbains). On a parlé de leur concours de remix, l'évolution
du groupe (qui a démarré au café théâtre), les problèmes des
intermittents. Plus ouverts et inspirés que jamais, il
achevaient les répétitions de leur nouveau spectacle (avec
seulement quatre ou cinq anciens titres...).
Insert téléphonique de
Dimitri,un chanteur liégeois dans la lignée de Arno, en
début d’émission.
Thomas, Benjamin et
François, les 3 membres -potes d'enfances- et fondateurs du
groupe sont venu nous rendre une petite visite avant leur
passage à la Maroquinerie pour une playlist plutôt
éclectique et de premier choix (Scissor Sisters, Cody
Chestnutt, Dominique Q, Birkin, Ministère Amer…)
La musique des Elista prend
une couleur plus énergique et chaleureuse sur scène ou le
plaisir des membres de jouer et l’envie de communiquer avec
le public est totale. C'est aussi la première fois que je
vois une manager autant hystérique à un concert !
David est
venu de manière très spontanée avec ses musiciens qui sont
tous des copains. Il s'inscrit dans la tradition des
songwriters pop-rock anglosaxons. A travers l’apparente
légèreté de ses mélodies, on sent poindre un soupçon de
mélancolie.
Son
thème de prédilection : le désir, l'amour avec ses hauts et
ses bas. Un énorme coup de cœur pour un personnage très
attachant ! Son album est dispo sur son site
http://david.tetard.free.fr/
JEAN LUC LE
TENIA session acoustique / fev 04
Juste avant son passage a la flèche d'or ,Jean-Luc
vient me rendre une petite visite avec sa guitare, et confirme ce qui
était jusqu à présent latent dans son premier opus " le plus grand
chanteur français du monde" : il n est pas qu un simple agitateur de la
chanson française mais un véritable auteur qui nous livre a brut ses
émotions, au jour le jour..
Achetez donc sa dernière k7 dispo uniquement sur son
site, qui recèle de perles très courtes, instantanées, déjantées et
parfois très sensibles..Tous les matins.
http://teniadiary.free.fr/
Sylvain
CHAUVEAU partage sa passion musicale au travers de trois
projets : électro avec Micro Mega, postrock avec Arca et
néo-classique sous son propre nom. Une de ses prestations
live m’a convaincu de l’inviter dans mon émission.
A l’aide
d’une guitare et de pédales d’effets, il nous embarque dans
un univers sonore mélancolique et réveur. Sur disque, il
pratique également les cordes et le piano et son travail
tient autant de SATIE que de Brian ENO avec Fripp ou Gavin
BRYARS. Durant sa session live, il nous offre un sublime
inédit à la mémoire de son ami Bixente (aka BXT).
Concernant
l'interview des m83, je dirai juste qu’ils s’expriment
beaucoup mieux sur scène qu’en interview (leur prestation à
la Maroquinerie fut très intense !).
SAVEL report + LES SZGABOONISTES
session live / 12 fev 04
Diffusion
d’un reportage sur Yann SAVEL. Le moment semble opportun
pour que son talent sorte -enfin- de l’ombre !!
Il faut
dire que le garçon est plutôt discret, une sorte de
croisement entre Barbara, Dick ANNEGARN et Dominique A (avec
pas mal d’irrésistible côté second degré nantais). Notre entretien
a essentiellement porté sur l'évolution de son style au fil des
albums (du minimalisme voix-guitare aux « arrangements » les plus
divers d’aujourd’hui : samples de cithare, vibraphone etc…
Plongez-vous dans ses albums (distribués par 13bis), ils
recèlent de petites perles pop qui ne tarderont pas à
devenir des classiques.
L'émission
s’achève sur un live en direct absolu et ébouriffant des
Szgaboonistes (si Django avait été punk, il aurait joué chez
eux !)
Yvan, lui
aussi est un habitué de l’émission, il n’avait pas hésité
une seule seconde à venir me rendre visite une première fois
en juin dernier, alors que l’émission n'était pas encore
vraiment installée. Il nous a offert cette fois une session
acoustique avec un inédit qui donnera son nom au prochain
album, le très ragga Picardia Independenzia.
Allez
faire un tour sur le site des Fatals, c’est le plus drôle du
net et ça vous donnera une assez juste idée de l’humour qui
se dégagent de leurs chansons.
JIM MURPLE MEMORIAL / 27 janv 04
Ska roots fifties
Romain
(c’est lui qui se colle la promo de son groupe à lui tout
seul !) est un vrai passionné de musique et de son. Juste
avant son passage à la Cigale, il me parle avec sa gouaille
et son franc-parler de l’enregistrement du dernier disque au
son très « fifties ». Désireux de faire évoluer et
professionnaliser leur musique, les Jim Murple ont réussi à
signer sur un gros label (Pias) sans se compromettre.
Mieux : en cultivant encore davantage leur son roots « à l'
ancienne ».
La
légende de Corbier rencontre l’amicale underground !!
Venus
enregistrer une émission juste avant, les grenoblois de Rien
se sont vus proposer de rester pour l’émission en direct
afin de rencontrer l’idole de leur enfance (là je m’avance
peut être !). Un clash temporel et culturel unique dans les
annales de la radio ! Corbier a bien entendu joué quelques
titres en live et en direct absolu !
Deux
jours plus tard, il se produisait au Roxyz, un bar de nuit à
deux pas de la radio, où il a enflammé la salle avec ses
chansons tantôt parodiques, tantôt politiques, tantôt
personnelles, mais en tout cas toujours beaucoup plus
subtiles que ce à quoi on aurait pu s'attendre Faites donc
un tour sur son site, ébauche de ses futures mémoires.
Rien qui,
l’air de rien (forcément), aura déjà participé à trois
émissions de Par ici la sortie… Ce collectif -sorte
d’amicale culturelle underground comme il a dû en exister
des flopées dans les années 70- peut prendre différentes
formes : une émission de radio (sur Radio Campus Grenoble),
des performers, des sketches « monthy pithonesques », des
concerts-happening…
Yugo et
Zoa étaient venus nous voir juste avant leur prestation -qui
fut mémorable- au Glaz Art à l’occasion du nouvel an chinois
où ils exécutèrent une pièce instrumentale sur un montage de
films asiatiques d’une vingtaine de minutes. La combinaison
image-son était saisissante !
Si vous
êtes trop jeune pour avoir pu vous prendre une claque sur
Pink Floyd, écoutez Requiem pour les baroqueux, un
grand disque d’avant-garde pop actuel !
Naufalle et Wamid sont venus nous rendre visite pour une
formidable cession live (avec quand même quelques boucles
enregistrée…)
Ces
jeunes rennais d’origine irakienne nous démontre qu’on peut
mélanger intelligemment drum n bass, dub et musique
traditionnelle arabe. Un pont entre des cultures qui doivent
s’enrichir mutuellement et un véritable symbole quand on
pense à la situation internationale actuelle. On attend la
suite avec impatience.
Adieu
contrebassine et guitare sèche ! Les Amis de ta femme
cogitent pendant deux ans, s'enferment en studio et invitent
une trentaine de leurs potes musiciens (Blankass, Escrocs,
Suprêmes Dindes etc..) a participer à un album hommage aux
chants révolutionnaires de la Commune à nos jours.
Résultat : des orchestrations rockabilly, reggae, meringué,
rock, java pour servir des chants qui méritaient un
véritable écho populaire.
Patou
compose des chansons simples et « évidentes » qui sonnent
déjà comme de grands classiques ! Sa démo, qu’il a réalisé
pratiquement seul (avec quelques interventions notamment de
la chanteuse Pam) démontre ses talents d’« arrangeur-bricoleur » !
J’ai
immédiatement craqué pour son personnage naïf, positif, qui
dénote avec tous les chanteurs désabusés qui
infestent le paysage de la chanson française .
EXTRA EXTRA cession acoustique / 6 nov 03
Electropop
Ce disque
m’est arrivé presque par hasard et une écoute a suffit pour
comprendre qu’il s’agit d’une véritable bombe !!
Venu du
circuit rock alternatif, Olivier RODRIGUEZ a créé une techno « pop » teintée de funk et de
hip hop à la manière du Tom Tom Club des années 80. Groupe
de potes, les Extra Extra ont également une conscience
politique (« We’re Not That Stupid » est directement adressé
à Bush et à tous ceux qui veulent nous faire gober n’importe
quoi), ce qui est assez rare dans le milieu électro-pop.
Ce soir
là, les Extra Extra nous ont aussi prouvés qu’ils sont par
ailleurs d’excellents songwriters, en nous offrant deux
versions acoustiques inédites en direct absolu de « 30 Bucks
And Our Dreams » et « All Alone », cessions qui
s’échangeront à prix d’or dans quelques années...
Petite
précision également : le « petit doigt dans la bouche »
n'est absolument pas une « pose » de Lena, la chanteuse sur
la pochette du disque. Je l’ai vue reproduire ce tic
plusieurs fois pendant l’interview !
Je suis un
fan forcené de Gustave depuis très très longtemps, et sa
tentative de pousser la chansonnette -pour la bonne cause !-
était vraiment l’occasion unique de rencontrer ce grand
philosophe anticonformiste (mon émission est musicale je
rappelle !).
Gustave
est vraiment le mec sympa tel qu’on peut le supposer à
travers son œuvre (oui, j’ai dit œuvre !). Il est arrivé
avec des gâteaux et on a continué à papoter pas mal après
l’émission du sort des intermittents, de musique, etc.. Il
m’a offert le CD single collector de « J’osais Bové ». Je me
suis empressé de lui suggérer de me le dédicacer pour qu’il
soit « encore plus collector ! » (c’est pourtant pas trop
mon truc les autographes)… Il a signé « A ludo, un rigolo »
!
Après un
premier album Hawai qui imposa définitivement son
rap-musette, Java se devait d’évoluer, et force est de
constater qu’ils ont très bien relevé le défi : le groupe
s’est séparé en deux pour faire la promo. Je me suis donc
retrouvé avec Fixi et Alexi (respectivement
accordéon-claviers et session rythmique du groupe). J’ai
donc laissé tomber mes questions sur les allitérations et
les références littéraires pour me concentrer sur les
nouvelles orientations musicales du groupe (de « vraies »
chansons, intervention de musiciens brésiliens etc…) Un
album très travaillé, un peu « work in progress » pas
complètement fini donc, mais c’est ce qui -du coup- lui
confère aussi une certaine fraîcheur.
Les Wild
Kongo Bros ont « inventé » l'Afropunk. L'Afropunk, c’est
quoi ? L’Afropunk, ça veux bien dire ce que ça veux dire. L’Afropunk,
ça peut se consommer sur disque, mais l’Afropunk c’est
encore mieux sur scène et surtout, si je supprime toutes les
fois où les Wild Kongo Bros prononcent Afropunk dans
l’interview, il reste a peu près 23 minutes d’émission !
Trève de
plaisanteries, passez les voir (souvent à l’Olympic Café,
rue Leon, 18ème), ça mérite bien plus que le détour.
BASTIEN LALLEMANT / 9 oct 03
Brassens en herbe
C’était la
toute première de la nouvelle formule de « Par ici la
sortie », enfin stabilisée après quelques petits changements
d’horaires. Bastien est venu nous présenter Les premiers
instants, cela ne pouvait décidément pas mieux tomber.
Une
émission qui s’achève sur un phoner de Jacqueline BONJON des
Suprêmes Dindes, qui viennent -selon ses dires- de découvrir
leur pouvoir de faire prendre conscience à leur public des
problèmes politiques qui nous entourent et ça risque de s’en
ressentir sur la prochaine production du groupe.
Mélanger
Kraftwerk, Dick DALE et les Beach Boys…. Voilà à quoi
ressemble la musique des Surfin Robots !
En fait
derrière ce faux-groupe se cache Thierry LOOS,
musicien-producteur-arrangeur de génie, une sorte de mi-Tarentino
mi-Spector qui a mille projets tous plus originaux et
déjantés les uns que les autres ! On lui doit notamment « Theme
for a continuous connection » -soit un album réunissant une
trentaine de versions d’un même thème- ou encore son groupe
électrosurf rock les Vegomatic.
Excellents instrumentistes, les Nolderise ont décidé de
pratiquer en formule live une « house » teintée de jazz-funk.
Notre entretien porta essentiellement sur leur premier album
(depuis 98, création du groupe), Audioplayers,
montrant une tendance pop (évolution –déjà ! -pour un
premier album) avec l’intervention de plusieurs chanteuses.
Si vous
avez l’occasion de les voir sur scène, ne les ratez pas, ce
groupe est une véritable machine à faire bouger le plus
froids des publics.
http://www.nolderise.com/
SYD MATTERS / aout 03
Songwriter
Nous
étions au mois d’août dans un Paris caniculaire et Syd
commençait déjà à faire sérieusement parler de lui, il est
venu un quart d’heure –encore !- pour nous parler de son
joli disque A Whisper And A Sigh. Jonathan est modeste (réaliste ?) quand on compare sa musique à
celle de Wyatt ou de Badly Drawned Boy. Et pourtant, c’est
assurément un des plus beaux disques de 2003 (et il n’y a
vraiment pas que moi qui le dit !).
Grand
monsieur que ce Thierry STREMLER. J’ai presque honte
-rétrospectivement- de n’avoir pu lui accorder qu’une
quinzaine de minutes !! On a quand même pu aborder quelques
sujets, dont sa collaboration avec Jean-Benoit DUNKEL de
Air, il a eu la franchise de me dire qu’elle lui avait été
« proposée » par la maison de disque. Parce qu'il aurait pu
faire le fier, mais pas du tout ! Il préfère vénérer des
gens comme Alain CHAMFORT (pas forcément tendance) ou
s'inquiéter de ce que son disque ne soit pas aussi bien
exposé que celui de son camarade « tête de gondole »
Benjamin BIOLAY !
ILENE BARNES / juin 03
The Voice
Je
connaissais Ilene BARNES pour sa première production sortie
chez Sony Music qui m avait « tilté » dans la borne d'écoute
d’un Géant-Casino dans le sud de la France (découverte alors
bienvenue dans ce no man's land musical !) . Deux ans plus
tard me voila face à ce bout de femme qui, entre-temps a
changé de maison de disque (passée chez Night and Day) et de
coupe de cheveux. Fort heureusement, elle a gardé sa
stupéfiante voix de contre alto qui m’avait immédiatement
séduit (alors dans le Géant-Casino - vous avez suivi ?).
Au bout de
dix secondes, elle était déjà morte de rire face à moi !
Cette
rencontre fut un vrai bonheur : cette femme « rayonne » de
vie comme seuls les grands artistes en sont capables.
LOU / juin 03
Electro chanson
Belle rencontre
que celle de Lou, jeune artiste auto-produite qui a tout de même
réussi a s’octroyer les services de Dimitri TIKOVOI (aka « trash
palace » - projet électro, et arrangeur cordes de Placebo) ainsi que
l'intervention vocale de Michael J. SHEEHY, londonien à la voix
frêle et sensible, le temps d’un sublime duo : « L'Amirauté »
Lou le dit
clairement en début d’interview : « Je ne suis pas un produit. » Son
disque difficilement classable (pas assez « chanson » pour être de
la chanson, et pas assez rock non plus) est pourtant magnifique.
Elle est venue discrètement au studio puis est repartie de la même
façon, et l’air de rien, nous a laissé un souvenir indélébile. Comme
ses chansons.
Ah
souvenirs ! C’était mes tout premiers invités, et autant
vous le dire, je n’étais pas rassuré parce que ceux-là sont
connus pour transformer les endroits où ils passent en
véritables foires. Aujourd'hui, je peux modestement avouer
que j’ai bien géré la situation. King Ju en a profité pour
rappeler à nos auditeurs que Stupeflip, c’est « pas un coup
de maison de disques », qu’il préparait ça tout seul dans
sa chambre depuis longtemps, et que le concert c’était « pas
trop leur truc ». Et en effet, opter pour une prestation
« rock » sur scène était, selon moi, un mauvais choix.. Mais
bon... Aux mauvaises langues qui pensent que Stupeflip
n’arrivera pas a transformer cet essai, je pense qu’ils sont
très loin d’avoir usé toutes leurs cartouches. On en
reparlera.